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El codigo Penacho

vue de nuitvue depuis la placevue aérienne sur le projetvue depuis l'entrée sur la place
2008
LieuMexico City, mexique
Programmeconcours pour commémer l’indépandance et la révolution mexicaine: place publique avec musée/parc/commerces/restaurants
SHONaire d’étude 160 000m² dont site 30 000m²
Maîtrise d'ouvrageVille de Mexico
architecte associé Juan-Pablo Guerrero

le code Penacho

Intervenir sur la place Tlaxcoaque pour commémorer deux évènements majeurs de l’histoire du Mexique, l’indépendance de 1810 et la Révolution de1910, soulève de nombreuses contradictions. Notre projet cherche néanmoins à exprimer avec vigueur, de par son échelle et sa forme enveloppante, l’élan positif, progressiste et libérateur de ceux-ci.

Le projet agit, en ces lieux limitrophes de la ville historique, comme un seuil, un moment où le temps se suspend et où chacun s’arrête pour mettre en perspective passé et avenir : le passé incarné par la vue lointaine au Nord de la vieille ville, du Zocalo, et de la cathédrale; l’avenir incarné, au sud, par un soleil virtuel et une vision tramée, filtrée de Mexico moderne à consolider et à construire encore et toujours.

Dans cette perspective, le projet redéfinit non seulement des pratiques urbaines en reléguant les véhicules en sous face et en permettant à l’Homme de se réapproprier son territoire mais reconstruit aussi une pièce urbaine en circonscrivant et enveloppant le vide existant dans une maille gigantesque. Cette structure énigmatique, à la fois sculpture et architecture, clarifie et ordonne la place et par cet acte devient le symbole de l’unité mexicaine fondée par son indépendance il y a 200 ans. Le symbole et la place ne font qu’un.

Une immense structure de bois et de métal, évoquant un vaisseau, un nid ou encore un penacho géant, entre en dialogue en son plus haut point, avec les flèches de la cathédrale du Zocalo, lui répondant à 500 ans et à un kilomètre de distance.

Elle accueille en son sein un immense soleil artificiel, point de repère dans la ville, subtile superposition d’une surface lumineuse et d’un écran diffusant. Lors d’évenements particuliers, il devient support de projection. Des cellules photovoltaïques accrochées aux membrures verticales de la structure permettent de l’alimenter.

Le sol en bois de la place invite de par sa topographie en gradins les usagers à jouir de l’ampleur du vide et du spectacle des éléments en présence. De là se déploie une rampe et une douce ascension méditative le long de la structure permet de se rendre en son somment pour y contempler la ville de Mexico. L’église siège telle une icône dans son écrin et conforte le syncrétisme mexicain.

Pour amplifier la force du vide de la place, les jardins existants sont réorganisés, densifiés et étendus pour constituer un volume vert praticable et habité de jeux divers. Ces bois occupent l’espace entre les bâtiments existants et la forme.

A l’orée des bois, l’ensemble des rez de chaussée existants est réhabilité et accueille des bars, restaurants, boutiques et services et s’ouvrent entièrement sur de vastes terrasses.

Le long de la rue Chimelpopoca, au sud de la forme s’étendent, pelouse, parvis et entrée du musée de l’indépendance et de la révolution qui se déploie en sous-sol, baigné d’une lumière zénithale .

Le poste de sécurité, entièrement démoli, est reconstruit à l’angle Sud-Ouest de la place, aujourd’hui ; les lieux ayant été libérés entièrement des voitures, celles-ci empruntent des voies souterraines qui donnent accès à un vaste parking sur trois niveaux au cœur du projet.

Achevant d’ unifier la fonction symbolique et l’urbanité concrète, le sol de la place s’étend en rambla sur l’avenue du 20 novembre, recouvrant les voies d’accés automobiles, liant physiquement le centre historique et la place du bicentenaire, le fier passé du Mexique et son avenir.

LOG-architectes
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