projets

52 SEVEN

2017
LieuParis, France
programme8 logements et un commerce
SDP totale612 m ²
maître d'ouvrageRIVP
budget1 525 000 euros
équipeLOG architectes, EVP ingénierie, BET CHOULET, BMF
2017

La rue des Cévennes longe la limite sud de l’éco-quartier Boucicaut (ancien hôpital Boucicaut) et se prolonge jusqu’au quai André Citroën longeant la Seine. Elle présente donc les caractéristiques multiples de différentes périodes architecturales avec une dominante de tissus de faubourg typique des quartiers périphériques de Paris; la modernité architecturale y est néanmoins très présente, avec notamment les opérations de l’éco-quartier qualitatif Boucicaut mais aussi l’école élémentaire « le Gramat » de Patrice Mottini, l’ancien siège de Canal Plus conçu par Richard Meier,

le parc André Citroën conçu par Gilles Clément et bien sur le quartier Fronts-de-Seine, avec notamment la Tour Mirabeau, la Tour de Mars….

Cette « ville collage » fonctionne néanmoins de manière étonnamment harmonieuse, et les constructions qui s’insèrent dans cet équilibre doivent répondre aux impérieux besoins environnementaux en respectant cet équilibre entre l’ordinaire et le spectaculaire, l’ancien et le moderne. Notre projet s’inscrit dans la continuité de cette histoire vivante et métissée, osée et surprenante.

La parcelle est petite, 176m². Elle apparait aujourd’hui comme une dent creuse de 11,55m de large par 15,40m de profondeur. De part et d’autre en mitoyenneté se trouvent un immeuble en R+6 de facture haussmannienne, en pierre et brique, très dessiné et composé d’un côté et un immeuble de faubourg, plus modeste en R+3 de l’autre. En vis-à-vis, des immeubles modernes en R+5 et R+8 présentant des façades « en creux » exposant de grands balcons ensoleillés. A proximité immédiate, un bel immeuble d’angle, art déco, en R+7.

Notre réponse est discrète.

Bien que le contexte soit hétérogène et ait pu motiver une réponse contrastée, nous avons au contraire opté pour une écriture mesurée et douce sur la rue, à laquelle les locataires pourront s’identifier.

Notre approche s’est avant tout focalisée sur les enjeux programmatiques et techniques du projet tout en intégrant le paysage architectural du quartier. Le premier enjeu du projet est la position du noyau et en conséquence, le mode de distribution des appartements. Le noyau est placé au centre géométrique du projet, au contact de la limite constructible sud déterminée par la distance aux limites parcellaire permettant l’ouverture de vues principales (cour de 6x6 mètres) ; les plateaux sont ainsi libérés de toute contrainte d’organisation (possibilité de typologies multiples) et les parties communes sont réduites au minimum, donnent directement à l’extérieur du bâtiment sur les mini-coursives sud. Les logements desservis par leur espace extérieur privatif acquièrent une qualité de « maison », et les entrées,

séjours, cuisines et chambres aux étages supérieurs ouvrent directement sur les balcons par de grandes baies toute hauteur, permettant un usage dynamique et vivant des espaces extérieurs et une impression d’agrandissement des surfaces habitées en été. Les logements sont tous traversants et les pièces de vie orientées au sud.

Pour permettre une flexibilité typologique maximale et une réversibilité de l’ensemble du bâtiment, la structure porteuse du projet est définie par un système poteaux poutre en bois.

Le bâtiment est couvert d’une vêture de brique blanche moulée main côté rue, d’un lattis de bois à claire-voie sur pare pluie côté cour.

La façade de brique blanche est ornementée d’un jeu graphique simple et discret, un pointillé de briques vernissées vertes faisant écho aux décors classiques des façades en brique du début du XXème siècle.

Côté rue, la masse du bâtiment se recule en R+6, s’inscrivant dans la forme de l’héberge voisine et dégageant une grande jardinière qui annonce la présence végétale au coeur du projet, dans la cour, sur la terrasse du R+4 et sur la toiture côté cour. Cette profusion végétale au regard de la taille du projet contribue à la réduction de l’effet d’ilot de chaleur urbain, à l’absorption maximale des eaux pluviales et au confort des usagers.

La texture d’ensemble est brute, renforçant la perception d’une matérialité authentique et naturelle définissant une architecture résolument moderne mais respectueuse de son contexte proche et de l’Environnement.

Le rez de chaussée, éclairé naturellement, traversant lui aussi, donne accès à la courette pour rendre vivant chaque m² du projet ; il est perméable, couvert d’un pavage de brique dans les même tons que la façade. Il n’y a plus «d’arrière», d’espaces négligés : le local poubelle est sur rue et disparait complètement derrière une peau en briques à claire-voie ; peau courbe qui elle-même accompagne l’entrée du locataire. Le local vélos-poussettes est bien équipé pour le rangement des vélos ; il est visible derrière une simple grille de clôture ; le sol en brique lie tous ces espaces extérieurs pour leur donner une unité.

L’inscription modeste et réglée de l’immeuble côté rue est contrebalancée par un jeu plus affirmé de deux volumes s’ouvrant au soleil côté cour. Ces deux visages d’un même objet expriment de manière poétique les fonctions qu’il renferme : des pièces de vie qui s’ouvrent au Sud ; des chambres qui se font plus intimes au Nord, sur rue.

LOG-architectes
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